Le rattachement de la Crimée à la Russie et le déclenchement de la guerre dans le Donbass en 2014, suivis de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022, ont significativement accru les risques géopolitiques pesant sur la Moldavie. Si ces craintes ne se sont pas encore matérialisées, la possibilité d’une déstabilisation, voire d’une intervention militaire russe, demeure à l’ordre du jour, d’autant plus que Moscou conserve une présence militaire en Transnistrie, même si celle-ci est limitée sur le plan capacitaire (voir RAIDS n° 437).

Considérée par beaucoup comme « l’arrière-cour stratégique » de la Russie, la Transnistrie est devenue un deuxième front potentiel contre l’Ukraine et la possible tête de pont d’une intervention russe en Moldavie où, encore récemment, une grande partie de la population était fermement prorusse et, par conséquent, anti-européenne et anti-atlantiste, du moins jusqu’au 24 février 2022. Ce sentiment découle de plusieurs facteurs, clairement identifiés : échec des...

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Ministères de la Défense de la Moldavie et de la Russie, RMD