La radio israélienne GLZ (Galey Zahal) a rapporté le 23 octobre qu’« Israël a accepté la demande américaine de retarder l’entrée terrestre [de Tsahal] dans la bande de Gaza jusqu’à ce que davantage de forces américaines soient envoyées dans la zone ».
Les responsables américains « veulent avoir plus de temps pour se préparer aux attaques contre les intérêts américains dans la région de la part de groupes soutenus par l’Iran qui risquent de s’intensifier une fois qu’Israël aura entièrement déployé ses forces à Gaza ».
En réalité, ils apportent une considérable aide militaire à l’État hébreu en renseignements, en armements et veulent être prêts à couvrir de nord d’Israël face à une éventuelle entrée en guerre du Hezbollah libanais.
Alors que deux groupes aéronavals de l’US Navy devraient bientôt être déployés en Méditerranée, une batterie de défense de zone à haute altitude (THAAD) et des batteries de défense aérienne Patriot supplémentaires doivent être dépêchées dans le nord d’Israël.
Cette décision fait partie d’un effort visant à renforcer la présence US sur zone après « les récentes escalades de l’Iran et de ses proxies au Moyen-Orient ».
Ainsi, les États-Unis s’inquiètent de l’entrée directe de l’Iran dans le conflit avec une pleine implication du Hezbollah qui possède un arsenal massif de missiles. Ce mouvement chiite libanais est déjà lancé dans des engagements limités mais croissants contre Israël tout le long de la frontière libanaise. Par ailleurs, il semble que les combattants étrangers afflueraient au Liban pour participer à un éventuel conflit contre Israël.
Les forces américaines sont déjà entrées en contact direct avec des alliés iraniens. La semaine dernière, en mer Rouge, le destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke USS Carney a abattu quatre missiles de croisière Houthis et 19 drones sur une période de neuf heures. Tirés depuis le Yémen occidental que les Houthis contrôlent, ces armes remontaient vers le nord et représentaient une menace potentielle pour Israël. Il convient de ne pas oublier que ce mouvement est anti-Occidental et antisémite…
L’administration Biden demanderait aussi à Israël attende pour « gagner du temps pour les négociations sur les otages et pour permettre à davantage d’aide humanitaire atteigne les Palestiniens dans l’enclave assiégée ». Les otages seraient au nombre de 2020 (quatre ont été libérés, deux grâce à l’intervention du Qatar et deux grâce au UNHCR).
Plusieurs officiers américains ont été dépêchés sur place pour conseiller et coordonner les opérations : le lieutenant-général de l’USMC, James Glynn, qui a dirigé les opérations spéciales des Marines serait à la tête de cette mission.
Les bases aériennes américaines situées sue les côtes occidentales du Golfe persique seraient aussi en cours de renforcement.
Washington aurait aussi transféré au moins un escadron (et peut-être plus, cela reste à confirmer) de bombardiers stratégique B1B Lancer du Texas sur la base RAF de Fairford au Royaume-Uni.
En Syrie les milices pro-iraniennes ont commencé à harceler les forces américaines en Syrie et en Irak. Un drone a attaqué la base d’Al-Tanf tandis que deux drones ont attaqué une base proche du camp d’Al-Rukban.
La « Résistance islamique en Irak », un groupe de milices soutenues par l’Iran, a déclaré le 23 octobre sur sa chaîne Telegram qu’elle « avait ciblé ce matin deux bases d’occupation américaines, « Al-Tanf » et « Al-Rukban », en Syrie, à l’aide de deux drones.
Enfin, depuis plusieurs jours, Tsahal mène des raids de reconnaissance et de destruction à l’intérieur de la bande de Gaza de manière à préparer l’assaut qui devrait avoir lieu dans les jours à venir.
Ainsi, le porte-parole des Forces de défense israéliennes (FDI), le contre-amiral Daniel Hagari a précisé : « Ces raids sont des raids qui neutralisent des groupes de terroristes qui se préparent à la prochaine étape de la guerre […] Ces raids localisent et recherchent également tout ce que nous pouvons obtenir en termes de renseignements sur les disparus et les otages ». Il a précisé que de telles interventions ont permis de comprendre où « les terroristes se rassemblent, où les terroristes s’organisent en prévision des prochaines étapes de la guerre. Et notre rôle est de réduire ces menaces ».
De son côté, le Hamas a déclaré avoir repoussé l’incursion limitée, détruisant plusieurs véhicules israéliens : « Les Moudjahidines d’Al-Qassam ont placé une force blindée sioniste dans une embuscade serrée à l’est de Khan Yunis après avoir traversé la barrière éphémère sur plusieurs mètres […] Les Moudjahidines se sont affrontés avec la force infiltrée, détruisant deux bulldozers et un char, obligeant la force à se retirer et à regagner ses bases en toute sécurité ».
L’agence de sécurité israélienne, connue sous le nom de Shin Bet, a créé une nouvelle unité connue sous le nom de NILI, un acronyme en hébreu signifiant « L’éternité d’Israël ne mentira pas », a rapporté le Jerusalem Post. Cette nouvelle unité, qui fonctionnera indépendamment des autres est chargée de le neutralisation des cellules et de hauts responsables du Hamas. En particulier, c’est elle qui devra retrouver et éliminer toute personne ayant joué un rôle dans les atrocités commises le 7 octobre lors de l’attaque du Hamas.
Depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a attaqué Israël, le ministère palestinien de la Santé a rapporté à CNN « au moins 5.087 personnes ont été tuées à Gaza, dont 2.055 enfants et 1.119 femmes ». Au moins 1.400 Israéliens ont été tués au cours de cette même période.
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