Une autre version dit qu’il est tombé dans une embuscade tendue par le Hamas dans laquelle il a été tué et que trois ou quatre de ses compagnons auraient été capturés.
Il avait déjà survécu à des attaques du Hamas, particulièrement en novembre 2024 lorsque l’un de ses frère et neuf autres membres de son groupe avaient été tués. Sa famille d’origine bédouine avait officiellement pris ses distances lui reprochant d’être trop proche des Israéliens. En effet, ces derniers qui avaient armé son groupe s’en servaient comme contre-pouvoir dans le sud de la bande de Gaza. Il s’était vanté en juin 2025 d’avoir chassé les forces du Hamas de l’est de la ville de Rafah, région déjà contrôlée par l’armée israélienne. Il affirmait aussi être soutenu par l’Autorité palestinienne qui avait démenti ces assertions.
Selon certaines sources arabes et israéliennes, sa milice avait progressivement évolué d’un gang purement criminel vers le salafisme-jihadisme inspiré notamment par l’État islamique ; Même si quelques activistes salafistes-jihadistes sont bien présents dans la bande de Gaza(2), le ralliement d’individus tel que Yasser Abou Shabab reste douteux même si une coopération logistique est toujours possible.
Pour lutter contre les pillages de l’aide humanitaire auquel se livraient différents gangs dont celui de Yasser Abou Shabab mais aussi de Shadi Soufi ou du clan Daghamcha, le Hamas avait fondé en novembre 2024 une force appelée « Flèche ». Des exécutions publiques avaient eu lieu.
Parallèlement, selon les Forces de défense israéliennes (FDI), des activistes palestiniens ont violé le cessez-le-feu à Gaza à sept reprises entre le 26 novembre et le 3 décembre, et à 53 reprises depuis son entrée en vigueur le 10 octobre.
Le 3 décembre, au moins deux activistes ont surgi de tunnels à l’est de Rafah ouvrant le feu sur des soldats israéliens. Au cours de l’échange de tirs qui a suivi, trois militaires de l’unité de reconnaissance Sayeret Golani ont été blessés tandis qu’un autre soldat de la 143e division de Gaza a été légèrement blessé. D’après les médias israéliens, un cinquième miliraire a été légèrement blessé. L’incident aurait impliqué deux terroristes, dont l’un a été abattu lors des échanges de tirs. L’un des assaillants est parvenu à tirer une roquette RPG sur un véhicule blindé à proximité avant de prendre la fuite. En réponse à cette violation, Israël a mené des frappes aériennes et des tirs d’artillerie dans la zone.
Des dizaines de combattants du Hamas seraient toujours retranchés dans des tunnels souterrains à Rafah.
Malgré des premières rencontres entre les autorités libanaises et israéliennes (les deux pays sont toujours techniquement « en guerre »), Israël qui accuse le Hezbollah de se réarmer dans le sud du pays et de violer ainsi les termes de la trêve entrée en vigueur fin novembre 2024, multiplie les frappes aériennes.
L’État hébreu a même frappé la banlieue de Beyrouth le 23 novembre, neutralisant le chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai (3).
Le Liban dénonce ces attaques comme des violations patentes du cessez-le-feu, et les habitants vivent dans la crainte d’une escalade de la violence.
Mais Israël, soutenu par les États-Unis, affirme qu’il ne fait qu’appliquer la trêve en empêchant le Hezbollah, allié de la République islamique d’Iran, ennemie d’Israël, « de se reconstruire et de se réarmer. »
Parallèlement, Israël poursuit ses opérations dans le sud-ouest de la Syrie(4).
(1) Voir : « Des gangs criminels a Gaza ? » du 3 juin 2025.
(2) Voir : « Israël frappe de nouveau ses ennemis mortels » du 1er septembre 2025.
(4) Voir : « Israël poursuit ses opérations en Syrie » du 12 décembre 2025.