Le 24 novembre 2025, le Centre des relations publiques (CRP) du Service fédéral de sécurité (FSB) de Russie a annoncé dans un communiqué de presse qu'une tentative de sabotage d'une voie ferrée dans le kraï de l'Altaï, coordonnée par les services de renseignement ukrainiens, avait été déjouée.

Selon le communiqué, le 22 novembre, deux individus ont été interceptés sur la ligne ferroviaire entre les gares d’Altayskaya et de Biysk (Sibérie). Ils projetaient d’installer un dispositif de déraillement sur une voie à fort trafic de marchandises et de voyageurs. Ils auraient opposé une résistance armée aux forces de sécurité qui ont été contraintes de les neutraliser par balles.

Des photos diffusées montrent un des deux cadavres la main crispée sur la crosse d’un fusil d’assaut AK-74. La deuxième victime a, fort à propos, une arme de poing à côté de sa main droite… Selon l’agence Novosti, les suspects avaient acquis ces armes à feu illégalement.

L’enquête a établi que les saboteurs étaient des résidents locaux recrutés via Telegram par un membre d’une organisation terroriste interdite en Russie (sans précisions) en échange d’une rémunération.
Ils avaient présélectionné le site de l’attaque et effectué des repérages sur les instructions de leur contact.

Le FSB qualifie l’incident d’acte de sabotage et d’activité terroriste coordonné par les services de renseignement ukrainiens.

Suite à cet incident, le département d’enquête du Service fédéral de sécurité (FSB) du kraï de l’Altaï a ouvert une enquête pénale pour sabotage (article 281 du Code pénal russe). Par ailleurs, le Comité d’enquête de Russie pour le kraï de l’Altaï a également ouvert des enquêtes pour tentative d’assassinat d’un agent des forces de l’ordre (article 317) et acquisition, détention et port d’armes illégaux (article 222) du même code pénal. L’enquête est en cours et le FSB s’engage à communiquer tout élément supplémentaire dès qu’il sera disponible.

Le FSB a publié une vidéo montrant les auteurs sur le site de sabotage prévu et arrivant dans un SUV avant que l’un ne monte sur les voies sur un pont ferroviaire.
La vidéo montre ensuite des agents de sécurité arrivant en véhicule, se dispersant autour du SUV des suspects et ouvrant un feu nourri selon la version officielle en «tir de riposte»…
Des munitions et un dispositif mécanique de déraillement auraient été retrouvés dans le coffre du SUV.

Il est vraisemblable que cette action ait été commanditée par les services ukrainiens qui mènent des opérations clandestines en territoire russe, en particulier contre des voies ferrées. Le recrutement d’agents opérationnels locaux via telegram est désormais une modalité très pratiquée. Le système mécanique de déraillement de trains est connu puisqu’il a même fait l’objet d’un numéro spécial de la revue djihadiste «Inspire» d’Al-Qaida. Il présente l’avantage d’être simple à installer et ne pas avoir besoin d’explosifs.