Des combats auraient opposé un groupe de six soldats d’origine chinoise à l’armée ukrainienne près des villages de Bilohorivka et Tarasivka dans l’oblast de Donesk.
Il a dit avoir réclamé des explications de Pékin – le chargé d’affaire chinois en poste à Kiev a été convoqué au ministère des Affaires étrangères – et appelle à « une réaction » des Occidentaux en particulier de la part des Américains.
Il a fait publier une courte vidéo montrant un des deux hommes et le président a précisé : « nous avons des informations selon lesquelles il y a beaucoup plus de citoyens chinois dans les unités de l’occupant que seulement deux. »
Il a ensuite asséné : « l’implication de la Chine dans cette guerre en Europe, directement ou indirectement, est un signal clair que (Vladimir) Poutine va tout faire sauf mettre fin à la guerre. Il cherche des moyens de continuer à se battre.»
Après l’épisode des combattants nord-coréens (qui pour le moment est passé sous les radars), ce nouveau coup de com vise essentiellement à tenter d’influer sur les décisions de ses alliés mais cible surtout Washington qui est moins favorable à Kiev que l’administration Biden. Il tente par là de jouer sur l’aversion de l’« État profond » américain à l’égard de Pékin pour faire évoluer sa politique actuelle.
Pour mémoire, il y a longtemps que des volontaires étrangers – dont des Asiatiques – ont été repérés au sein des forces russes combattant en Ukraine. Il s’agit de mercenaires qui sont intéressés par les propositions financières qui leur sont faites avec parfois, à la clef, un passeport russe.

Les soldes s’étaleraient entre de 200.000 et 250.000 roubles (environ 2.200 à 2.800 euros) par mois. En cas de décès, une indemnisation de cinq millions de roubles (environ 56.000 euros) serait prévue. Rien ne dit que les familles des mercenaires chinois déjà tués ont touché cette somme…
Pour s’enrôler, les volontaires chinois doivent rejoignent la Russie avec leurs propres moyens en sollicitant un visa touristique mais sans aide particulière de leurs autorités.
Sur place, ils se plaignent de ce qu’ils pensent être un manque d’organisation de l’armée russe – par rapport à ce qu’ils ont connu en Chine – mais aussi de mauvais traitements et de discrimination dont il font l’objet. Selon eux, leurs camarades noirs et arabes seraient logés à la même enseigne.
Ils déplorent également le fait d’être systématiquement envoyés en première ligne avec des équipements et armements obsolètes.
Sur un plan pratique, il n’y pas de jours de congé ni de permissions et il leur serait interdit de quitter la Russie après l’expiration de leur contrat.
À noter que des citoyens cubains, indiens et népalais ont été signalés dans les rangs de l’armée russe.
Au début de la guerre, l’opinion largement répandue en Chine était que la Russie méritait d’être soutenue, voire que si elle tombait, la Thaïlande serait la prochaine cible de l’OTAN… (les mystères de la propagande !) Cela peut également expliquer pourquoi il n’a pas été signalé de Chinois rejoignant la Légion internationale ukrainienne.
